dimanche 15 janvier 2017

14 janvier

Ce matin Sergio m'accompagnée au théâtre M. A. Asturias (construit par Efrain Recinos) où les deux jeunes cinéastes voulaient faire une interview de Sully et de moi ! Porque mi ? Il semble que mon périple jusqu'au Guatemala les intéresse beaucoup. Sergio qui a de la bouteille comme réalisateur, leur a donné quelques conseils, comme tourner à l'intérieur du théâtre et à l'extérieur aussi. 

Après cette rencontre inattendue, informelle et pleine d'émotions, Sully, son fils et sa compagne m'ont emmené à Antigua,  ville coloniale et artisanale. 

Demain matin les deux cinéastes veulent encore m'interroger sur mon voyage en bateau, ils sont tombés amoureux ou quoi ! Et puis je quitte le Guatemala dans l'après midi pour la France. Mon aventure se termine mais les liens tissés avec les Guatemalteques ne font que commencer.

vendredi 13 janvier 2017

13 janvier

Donc aujourd'hui j'ai déjeuné avec Sully et non pas avec Sergio que nous verrons ce soir. Nous posons sur la photo avec le libraire de la Casa Cervantes. 

Sully m'a proposée d'aller à Antigua demain, après la rencontre avec les jeunes cinéastes au théâtre M. A. Asturias. Pour mon dernier jour au Guatemala,  c'est parfait. J'ai fait un tour aussi au jardin botanique afin d'échapper aux bruits de la ville...

12 janvier

Finalement je ne suis pas allée à Antigua, l'opportunité d'un rendez vous important avec la famille d'Asturias s'est présentée. Sully Asturias Schaub, la belle fille d'Asturias et son fils Rodrigo m'ont proposée de les rejoindre à une réunion de préparation pour commémorer les 50 ans du prix Nobel de littérature de Miguel Angel Asturias.  Deux jeunes cinéastes (présents aussi) ont eu l'idée de proposer un concours de scénario à partir d'un roman d'Asturias : nous étions tous sidérés de nous rencontrer, là, à ce moment précis, tous concernés par cet écrivain ! 

Sully est psychologue et a connu avec son mari (fils de M. A. Asturias décédé il y a 15 ans) la guérilla.  Elle s' est engagée pendant trois ans dans la lutte armée, cachée dans les montagnes, luttant pour les droits humains primordiaux. Elle n'a pas encore écrit son histoire, elle y pense...

Sur la photo, elle pose avec son fils.

jeudi 12 janvier 2017

11 janvier

Journée de vélo à travers Guatemala city, le meilleur moyen de découvrir la ville avec un jeune qui dirige une auberge de jeunesse (qui accepte les vieilles comme moi) où je suis installée. Il insiste sur le côté historique douloureux du Guatemala :  la guerre civile qui a duré plus de 30 ans. Il n'existe qu'un seul musée qui parle de cette époque.

A la fin de ce périple en vélo, j'ai donné rendez vous au cinéaste recommandé par Alejandro, Sergio Valdes qui nous a retrouvé dans un bar "branché". Sergio est un vrai intello, il vient de faire un film très engagé et critique sur la droite et la gauche dans son pays. Mon projet sur Asturias l'intéresse et  j'irai déjeuner chez lui vendredi, yes !

Demain, Antigua, la ville coloniale.

mardi 10 janvier 2017

10 janvier

Un vieux monsieur rencontré hier à Flores m'a conseillée de monter sur la plus haute pyramide, la IVe (70m), ce que j'ai fait en arrivant dans cet immense parc perdu dans la selva, en doublant les groupes avec guide. 

En haut la brume masquait  un peu les autres pyramides, c'était très beau et calme. Dans un recoin du sommet j'ai trouvé une petite bougie qui ne demandait qu'à être allumée. La pluie s'est intensifiée. 

Retour à Flores où il fait meilleur.

9 janvier

Cet hôtel Tortugal abritait une communauté de Nord Américains qui restaient bien entre eux. J'ai tout de même marché jusqu'au château San Felipe. Contente de partir. Mais je me suis fait un petit copain chaton !

Aujourd hui, grande journée de bus vers le nord, pour me rapprocher du temple maya de Tikal. Ce soir escale sur une presque île,  Flores sur un lac (je ne quitte pas l'eau). Le départ pour Tikal est prévu à 4h du matin pour arriver là bas à l'aube.

lundi 9 janvier 2017

8 janvier

La traversée jusqu'à Rio Dulce ce fait en barque rapide, une quinzaine de personnes à bord. Dans les virecourts je me serais crue dans la rivière de l'Odet, avec plus d'aigrettes, des pélicans et bien sûr une végétation plus luxuriante.

C'est un jour de pluie, alors on a dû se bâcher ! Mes voisins de traversée circulent à vélo depuis le Québec, ils vont jusqu'à Ushuaia ! L'hotel Tortugal donne sur la rive, un couple de Canadiens vit là sur un catamaran.

Plus je m'enfonce dans le Guatemala, plus je vois de touristes.

dimanche 8 janvier 2017

7 janvier

Les propriétaires de La Casa escondida ont vécu deux ans en Indonésie après le tsunami. Lui est architecte et la croix rouge américaine l'a embauché pour la reconstruction de logement pour les rescapés. Hier soir lui et un ami ont chanté et joué de la guitare toute la soirée.

Nous avons bien sûr parlé d'Asturias et de nouvelles portes s'ouvrent : l'ami en question connait un cinéaste qui fait des documentaires à Guatemala city, il m'a donné ses coordonnées. Gloria, la propriétaire m'a imprimé ma traduction espagnole, tout le monde se mobilise pour Asturias !

samedi 7 janvier 2017

6 janvier

Arrivée de nuit dans un port où la selva tombe dans l'eau. Dieu merci j'ai pu allé à terre avec le couple de passager au lieu de poireauter toute la journée avec les autorités pour l'émigration.

"Caminando, se hace el camino", c'est en marchant que le chemin se fait : premiers pas sur la terre de Miguel Angel Asturias,  odeurs, chaleur, boutiques colorées, visages aimables, beaucoup de bruit et d'animation près du port. Nous trouvons de quoi alimenter nos téléphones portables et un joli restaurant sur la mer, ceviche, langosta.

Retour à bord du Fort St Marie (pour la dernière fois) pour récupérer valises et passeport.  Il me reste à trouver mon hotel à Livingston et pour ce faire reprendre un petit bateau...

vendredi 6 janvier 2017

5 janvier

Nous arrivons à la tombée de la nuit à San Tomas où le cargo doit mouiller en attendant d'accoster le lendemain matin. C'est là que je quitterai ce bon gros cargo protecteur et hyper nourricier (pas bon pour la ligne...) C'est un peu comme quitter sa maman ! Toby a pris plein de photos de notre arrivée à Carthagene, c'est la première fois que je vois notre cargo en entier !

jeudi 5 janvier 2017

4 janvier

La mer se calme, les nouveaux passagers sont amarinés. Sonia m'a été d'une grande aide, elle a corrigé toutes les fautes d'espagnol de ma traduction concernant mon projet "Asturias". Que suerte !
Il ne me reste plus que deux jours à bord, que pena ! Mais d'autres aventures et rencontres en perspective.

mercredi 4 janvier 2017

3 janvier


Toby est prof de biologie dans un collège allemand de Medellín et Sonia est artiste peintre. Ils retournent vivre en Allemagne après un contrat de 6 ans. D'où la tonne de bagages qu'ils transportaient. Nous parlons espagnol à table, anglais avec les Philippins et français avec l'équipage : c'est ça aussi la mondialisation !
 
Nous avons passé un long moment à la proue du bateau avant le coucher de soleil. Ce soir Sonia est restée dans sa cabine, le mal de mer ne pardonne pas.

Oh mes petits Suisses vous me manquez aujourd'hui ! Pas de scrabble, pas de compagnie !

lundi 2 janvier 2017

2 janvier

Séances de rattrapage hier midi concernant le réveillon : champagne en apéro, gambas, coquilles saint Jacques, aiguillette de canard aux cèpes et belles pommes Anna, Paris-Brest. Le vent a dépassé 30 nœuds, la mer se creuse, mais nous arrivons à ingurgiter à peu près tout. 

L'équipage est doublement "off", c'est dimanche et le jour de l'an. Dans l'aprem j'ai l'occasion de monter dans une des grues avec la chef machino, il faut pour cela monter des échelles huileuses... 

Le soir une partie des marins installent la musique à la piscine pour notre séance d'aquagym. Ils entament aussi l'apéro au rhum jamaicain : nouvel an oblige. Le soir à nouveau karaoke, les talents de chanteur des Phillipins se révèlent, nous dansons aussi.

Cet après midi nous serons à Carthagène, Colombie. Mes amis suisses quittent le bateau, c'est bien dommage, nous avons refait le monde à nous trois pendant nos conversations au repas ! Parait il que d'autres passagers montent à bord. 

dimanche 1 janvier 2017

1er janvier

Nous voila en 2017. La fin d'année s'est faite à bord finalement, j'ai raté le premier groupe qui allait à terre et le second, trop crevé a renoncé.

L'environnement portuaire, le bruit, la chaleur écrasante, tout contraste si fort avec la mer non stop pendant 11 jours. A voir ces machines décharger les conteneurs on se croirait dans Matrix. C'est comme une folie cette concentration de boîtes en fer, pleines de tous ces objets que nous désirons.

Qu'à cela ne tienne, nous avons lever nos verres de kir breton dans le salon du commandant et trinqué à nouveau après le dîner avec whisky (berk) ou martini (bof), hélas pas de rhum jamaïcain ! C'est la dèche dans le bar du commandant, il le reconnait lui même !


La nuit a été rude pour l'équipage qui a dû rester éveillé jusqu'au départ à 4h30, au lieu de minuit comme prévu... Nous voila à nouveau en mer, on respire.

31 décembre, déjà...

L'arrivée à Kingston Jamaïque est prévue à 15h, il faudra attendre qu'un pilote monte à bord pour guider le cargo jusqu'au quai. Si les autorités passent suffisamment tôt à bord, nous aurons le temps d'aller voir le musée Bob Marley. Comme le Fort St Marie sera en plein trafic de conteneurs, il n'y aura pas de repas festif ce soir mais demain. Quelques membres de l'équipage iront à terre, j'irai peut être avec eux.

Changement de rythme en perspective, cela suscite une appréhension qui dans le fond, ne devrait pas exister. De toute façon, les événements s'enchaîneront et la vie continuera, n'est il pas ?


Changement de programme, c'est ça la Marine marchande ! Escale très courte, nous repartons à minuit.